Si l’Olympiakos a l’occasion de ravir la première place du groupe sur cette journée, une victoire en Belgique, la potentielle deuxième après celle en Turquie, sera tout de même bénéfique même si Francfort fait le travail dans le même temps.
Avec cette nouvelle formule de la Ligue Europa, et ce barrage à jouer face à un troisième de Ligue des Champions en cas de deuxième place, cette ultime journée a une saveur un peu particulière. Forcément, les regards seront portés sur la Belgique, où l’Olympiakos y défie Antwerp, mais aussi du côté d’Istanbul, où Fenerbahçe reçoit Francfort. Et l’équation, elle, est plutôt simple : pour finir premier, l’Olympiakos doit s’imposer en même temps que Fenerbahçe. Toute autre issue signifierait une deuxième place, comme au coup d’envoi. De quoi vivre plusieurs ascenseurs émotionnels sur la soirée…
Mais au-delà d’une qualification directe, l’Olympiakos a, de toute manière, tout intérêt à faire sa part du travail pour ne pas avoir de regrets démesurés (même si ce but de Francfort au Karaiskakis en fin de match coûte finalement très cher). En effet, une phase de poules avec quatre succès sur six journées, dont deux à l’extérieur, et un 4/4 face à Antwerp et Fenerbahçe (les deux concurrents directs finalement) serait un beau signal envoyé par les troupes de Pedro Martins. Les dernières années en LDC ont plutôt dégagé l’image d’un club qui luttait pour atteindre les 3 ou 4 points pour finir troisième et ainsi rejoindre la Ligue Europa. Redescendre d’un cran pour y gagner des rencontres semble être un meilleur moyen de préparer l’avenir, tout en accumulant des points au coefficient UEFA.
Une logique à faire respecter
En outre, un succès en Belgique serait une excellente préparation pour la suite, avec de la confiance accumulée et la sensation que ce club peut faire de belles choses en Ligue Europa même si tout n’aura pas été parfait jusque-là, et même s’il héritera sans doute d’un gros client au tirage en cas de deuxième place. Après tout, qui serait le favori entre une équipe qui sort d’une phase de poules avec 12 points face à un club reversé de LDC qui aurait vécu une saison décevante ? Pas forcément celui que l’on croit.
Enfin, cette soirée peut aussi s’ajouter à celles assez mémorables que le club a vécu sous l’ère Martins, que ce soit à Arsenal, au PSV ou même face à l’OM. Le genre de dénouement de dernière minute qui reste dans les esprits, et qui cimentent un peu plus l’histoire du club. À condition, bien sûr, de battre un adversaire largement à la portée de l’Olympiakos, mais qu’il ne faut pas sous-estimer pour autant : deuxième de son championnat, Antwerp a des arguments à faire valoir (comme on l’a vu à l’aller), et vendra chèrement sa peau puisqu’un succès européen n’est jamais anecdotique et que les Belges n’ont sans doute pas envie de finir leur aventure européenne avec aucune victoire. Du beau spectacle en perspective, espérons-le !
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